Le mariage traditionnel est un élément important pour les Malgaches. Un mariage est un événement empreint de symboles et de traditions, quel que soit le contexte culturel des mariés. Généralement, la célébration du mariage malgache s’effectue en trois étapes : le mariage traditionnel, le mariage civil et le mariage religieux. Mais, le mariage traditionnel est l’étape obligatoire si la future mariée est de nationalité malgache. Voici ce qu’il faut savoir. 

Le mariage malgache : culture et traditions 

À Madagascar, les coutumes et traditions varient selon les tribus et les époques également.  Les Malgaches ont tendance à suivre la tradition dès la naissance jusqu’à la mort pendant les événements marquants de la vie. Mais, il est tout à fait normal pour les enfants malgaches de rester vivre chez leurs parents jusqu’à ce qu’ils se marient. Le mariage est une culture très intéressante, qui mérite d’être connue pour comprendre la famille malgache.  En effet, le mariage malgache reflète un mélange de traditions culturelles, de religion et de festivités. 

En général, dans la coutume malgache, le mariage est la célébration de l’union de deux personnes mais ainsi celle de deux familles. Cette union met en valeur l’importance de la famille, le respect des ancêtres et le sens de l’hospitalité du peuple malgache. 

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Le déroulement du mariage traditionnel à Madagascar 

Contrairement à la coutume européenne, sur la Grande île, il y a toute une procédure à respecter lors d’un mariage traditionnel. Dans ce pays, le mariage est l’union de deux familles et pas seulement d’un couple. À Madagascar, un mariage est considéré comme finalisé lorsqu’il est célébré selon les traditions, officialisé civilement et béni religieusement. 

• Le fiantranoana : la première rencontre des familles 

Le “fiantranoana” signifie “entrer à la maison”. C’est la première étape du mariage traditionnel malgache.   C’est l’étape où l’homme, accompagné de sa famille se rend au domicile de la femme qu’il convoite.  Dans cette étape, le prétendant rencontre la famille de la convoiter pour demander la permission à sa famille de lui demander sa main. Si la réponse est oui, on passe à l’étape suivante, qui est le fisehoana.

• Le fisehoana : la présentation officielle 

La présentation officielle des deux familles s’appelle le fisehoana.  On parle d’un événement marquant l’officialisation des fiançailles. C’est le moment où les couples sont présentés et reconnus par la grande famille et la communauté. C’est durant cette étape que les deux parties décident la date pour la suite de la tradition.  Autrefois, on fixe la date à l’aide de la consultation du “mpanandro”

• Le vodiondry : la négociation de la dot 

La prochaine étape est la cérémonie du vodiondry. Le vodiondry signifie littéralement croupe de mouton. C’est un rituel emblématique dans le processus matrimonial malgache. Plus précisément, cette étape consiste à négocier la dot, une négociation effectuée par la famille du marié à celle de la mariée. Il s’agit d’une tradition la plus importante dans la cérémonie du mariage malgache. C’est une pratique riche de sens, le témoignage de respect, d’estime et d’engagement. À noter que dans la tradition malgache, la croupe de mouton est réservée aux aînés. Autrefois, le futur marié offrait un mouton à sa belle famille. Aujourd’hui, le futur marié offre une somme d’argent censée correspondre à la valeur de la mariée. 

Cela consiste à compenser financièrement l’absence de la jeune fille chez ses parents.  À part les parents, durant la cérémonie du vodiondry, les frères reçoivent également leur part.  Lors du vodiondry, les deux parties doivent avoir des orateurs. Pour le futur marié, ce dernier intervient pour aider à négocier le montant de la dot et à obtenir la main de la jeune fille. À savoir que le vodiondry est le nom donné au mariage traditionnel malgache. Mais c’est l’équivalent de la cérémonie de fiançailles dans les autres pays. 

• Le mariage civil et le mariage religieux 

Le mariage civil et le mariage religieux sont les dernières étapes de tout ce rituel entourant le mariage malgache. Ils n’interviennent qu’après la célébration du mariage traditionnel. Avant, le vodiondry suffisait pour que l’on considère un mariage comme acté ou complet. Mais, actuellement, aux yeux de la loi, les futurs époux doivent passer par les cérémonies civiles. Quant au mariage religieux, c’est aux couples de décider d’en faire ou pas. Mais une fois que les cérémonies officielles sont passées, la fête peut commencer.